Diablo

Fin 1996, il me fallait quelque chose à tout prix. Je revenais de chez un ami et il m'avait montré vite fait un jeu qui allait devenir un but dans ma vie. Il y avait juste un léger problème. Oh, pas grand chose ne fait. Juste un PC pour pouvoir le faire tourner. Eh oui, un autre pote m'avait prêté son ordi depuis plusieurs semaines (un pentium 90 avec... 8 mégas de mémoire) mais il me fallait ma bête à moi.

10 000 francs plus tard (gulps !) mon rêve était enfin exaucé. Un rutilant intel 200 mmx avec une 3DFX additionnelle (premier modèle) devenait mien. Quand je pense à ce que l'on peut avoir pour le même prix aujourd'hui et le veau que je me tape (Barton 3000+)... Entre parenthèse, Quake et Pod ne m'ont jamais fait regretter cette carte 3D, le top de l'époque. Mais bon, tout à une fin et la disparition de 3DFX m'a réellement peiné.

The Village... You are number 6 !

Mais le plus important, pour revenir à Diablo, c'est le petit détour en grande surface et hop, il est enfin à moi ! Ca y est, je vais pouvoir assouvir ma pulsion irrépressible après un essai trop bon mais trop court (voir plus haut). Parce que la première chose qui m'a troué le c** (pour toujours) avec ce jeu, c'est son ambiance. Les mots vont me manquer pour décrire cette atmosphère mais je vais essayer d'y parvenir un minimum. C'est bien simple, vous vous approcherez grâce à ce soft de très près... de l'enfer !

Le roi Leoric qui a mal tourné. Sauvez son âme !

Des graphismes glauques sont secondés par une ambiance sonore FABULEUSE ! Et je suis loin des sensations ressenties lors d'une partie. Des voix superbes, et des passages inoubliables ! "Aaah, fresh meat !", excellent si ce n'est que la bidoche dans ce cas de figure, c'était moi ! Sacré Butcher, toujours la phrase pour rire. Diablo c'est simplement un village pour faire des affaires (acheter ou vendre) et en apprendre plus par le biais de discussions avec les habitants ainsi qu'un seul donjon comportant plusieurs niveaux à explorer.

Ambiance, ambiance...

Moi qui suis fan de Gauntlet (j'y consacrerai un article plus tard), vous comprendrez que Diablo m'ait entièrement conquis. Un jeu solo addictif auquel j'ai succombé des heures et des heures non stop. N'ayant jamais essayé le multijoueur, je suis certain d'avoir raté quelque chose, mais rien que l'aventure en solo vaut le détour. Et puis... il n'est jamais trop tard ! Puis comme la construction des niveaux est aléatoire, y replonger ne sera pas rébarbatif. Si seulement j'avais plus de temps libre.

Touche TAB = carte du niveau. INDISPENSABLE !

Action frénétique, bestiaire qui déchire, courses à l'amélioration de vos armes et de votre niveau (petit côté rpg très succinct), collecte de potions et de parchemins, accomplissement de différentes quêtes, recherche d'objets rares... Impossible de lâcher la souris jusqu'à la confrontation finale en gardant toujours un oeil alerte sur la jauge de mana ainsi que celle de santé. Le niveau de vos jauges devient critique ? Glouglou ! (Fan de feu Michel Ricaud ? Paix à son âme). Gérez au mieux vos potions.

Vu d'ensemble avec l'interface.

Je ne rentrerai pas plus dans les détails, tout le monde se doit de connaître ce jeu. Je dis simplement que tout en lui me plaît, jusqu'à la police de caractère ! Ce plaisir à hacher menu du monstre devant une porte la touche SHIFT enfoncée (permet de frapper sur place sans bouger) est d'une jouissance rare. Guerrier, sorcier ou voleur, faite votre choix et préparez vous à vous enfoncer profondément dans les ténèbres. Si vous voulez privilégier la magie et les sorts, vous savez qui choisir. Et comme la configuration minimale pour pouvoir jouer à ce jeu est ridicule aujourd'hui, c'est le moment ou jamais de s'y mettre !

Un fond sonore culte qui vous plongera corps et âme en enfer jusquà... Diablo II !

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